Dans ce cours, nous allons sensibiliser les élèves à la signification du Jour du Souvenir et du Jour de l’Indépendance en Israël. À travers ces deux jours, nous appréhenderons les notions de tristesse et de joie dans la vie juive, ainsi que la tension générée par ces deux émotions contraires.
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Objectifs:
Déroulement de l’activité:
Partie 1 10 mn.
Nous demanderons à chaque élève de réfléchir à un événement important qu’il a vécu. Nous distribuerons à chaque élève plusieurs petites fiches, et nous lui demanderons d’y écrire les sentiments qu’il a ressentis à propos de cet événement.
(Une autre possibilité consiste à demander aux élèves de choisir un smiley correspondant à l’événement, et à l’envoyer au groupe WhatsApp de la classe – s’il y a en a un)
Nous disposerons sur le sol les fiches des élèves, et nous essayerons d’identifier ensemble les sentiments qui reviennent de manière récurrente.
Nous verrons qu’à chaque événement important, nous éprouvons beaucoup de sentiments, aussi bien de la joie et de l’enthousiasme, que de la tristesse, de l’appréhension, ou parfois un sentiment de ratage.
Partie 2 15 mn.
L’animateur disposera sur le sol différents chiffres, correspondant par exemple au nombre de villes en Israël, au nombre de soldats tombés au combat, au nombre de femmes soldats dans l’armée, ou encore la date de création de l’État d’Israël, etc. Puis, il demandera aux élèves ce que représente chaque chiffre.
L’animateur dira aux élèves ce que représente chaque chiffre, puis il leur demandera ce qu’ils ressentent à présent vis-à-vis de ces chiffres.
L’animateur développera le fait que les chiffres en eux-mêmes ne nous disent rien, et que nous n’éprouvons donc aucune émotion à leur égard. Dès que ces chiffres prennent du sens, notre attitude à leur égard change également.
Les événements qui se cachent derrière ces chiffres constituent deux jours très importants dans l’année israélienne : le Jour du Souvenir et le Jour de l’Indépendance.
Nous demanderons aux élèves ce qu’ils savent du Jour du Souvenir pour les soldats tombés au combat et les victimes d’actes terroristes, et ce qu’ils savent du Jour de l’Indépendance.
L’animateur lira une brève explication sur ces deux journées : les élèves comprendront ce qu’elles signifient, ils en sauront davantage sur la manière dont elles sont célébrées en Israël, et ils découvriront l’histoire de Sean Carmeli.
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Partie 3 20 mn.
L’animateur décrira aux élèves la situation suivante :
Nous sommes en 1949, et vous êtes un comité de la Knesset. Vous êtes au lendemain d’une guerre difficile pour l’indépendance de votre jeune pays, au cours de laquelle vous avez perdu de nombreux combattants et amis. Vous voulez instituer une journée commémorative pour les victimes de la guerre. Vous avez le calendrier hébreu sous les yeux, et vous essayez de trouver une date appropriée. Quelqu’un propose la date de Lag Baomer, quelqu’un d’autre suggère de prendre un jour au hasard, au milieu de l’hiver. Soudain, l’un des membres du comité propose d’instaurer cette journée juste à la veille du Jour de l’Indépendance. Cette suggestion ébranle tous les participants, notamment les familles endeuillées.
Que pensez-vous de cette idée ?
Nous allons répartir la classe en deux groupes.
Un groupe devra expliquer en quoi c’est une bonne idée de juxtaposer le Jour du Souvenir et le Jour de l’indépendance. Quant au deuxième groupe, il expliquera en quoi c’est une mauvaise idée. Nous choisirons un représentant de chaque groupe qui présentera son avis, et nous remplacerons les représentants toutes les 2-3 minutes, afin qu’un maximum d’élèves puisse s’exprimer.
Suggestion pédagogique : Nous proposons d’installer au bout de la pièce une table avec deux chaises et le drapeau israélien. L’on demandera à chaque participant de présenter son opinion, comme s’il était un orateur important dans une audience/tribunal.
Au début du débat ou pendant celui-ci, deux des participants peuvent lire les passages figurant dans l’annexe 4 : ces témoignages décrivent ce que pensent des familles endeuillées sur la juxtaposition entre les deux journées. Les participants pourront s’en inspirer pour trouver des arguments supplémentaires.
À la fin du débat, les élèves voteront pour déterminer le groupe qui a été le plus convaincant, et s’ils pensent que l’enchaînement de ces deux journées est souhaitable ou regrettable.
L’animateur demandera aux élèves ce qu’ils ont ressenti lors du débat, et il analysera avec eux les arguments présentés par les deux parties.
Partie 4 10 mn.
L’animateur demandera à deux volontaires de se désigner, et donnera à chacun d’eux une page de l’interview du Rav Goren. Cette interview permet de comprendre comment s’est effectué le choix des dates, quelles ont été les réactions générales, et à quel moment la juxtaposition de ces deux journées a été officiellement instaurée. L’animateur demandera à l’un des volontaires d’être le journaliste et à l’autre volontaire d’être l’interviewé (le Rav Goren). Ces deux élèves mettront en scène ce dialogue devant le reste de la classe.
Après la lecture du dialogue, l’animateur posera les questions suivantes :
Conclusion :
La transition entre le Jour du Souvenir et le Jour de l’Indépendance n’est pas simple. Le contraste extrême entre la tristesse profonde et la joie immense nous oblige à faire une transition brutale entre deux sentiments radicalement opposés. Cette transition n’est pas nouvelle : elle a déjà eu lieu à de multiples reprises dans l’histoire juive. L’on pourra dire aux élèves que cette situation se produit à l’occasion des mariages, sous la ‘houpa : soudain, au paroxysme de la joie, nous mentionnons la destruction de Jérusalem en prononçant la phrase : « Si je t’oublie, Jérusalem, que ma main droite m’oublie ! Que ma langue reste collée à mon palais, si je ne me souviens plus de toi, si je ne place pas Jérusalem au-dessus de toutes mes joies ! » C’est précisément dans nos moments les plus heureux que nous ressentons le manque de manière accrue. La tristesse et la joie sont donc intimement liées l’une à l’autre.
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Partie 5 5 mn.
Les élèves vont créer une affiche représentant des soldats qui portent l’État d’Israël sur leurs épaules. Les élèves écriront quelque chose dont ils sont heureux et reconnaissants, concernant l’État d’Israël.